L'orgue de barbarie

 

Sophie et son orgue à flûtes
en révision chez le facteur (fabriquant) Frédéric Godin à Mesquer (44)

L'orgue de barbarie est un des principaux instruments accompagnant les chanteurs de rue à partir du 16 e siècle, et il devient très populaire à-partir de la fin du 18e s.
Sur le carton d'un air connu, il a entre autres permis à des paroliers de commenter l'actualité en multipliant les versions d'une chanson, en détournant les paroles.

Deux grands systèmes existent: l'orgue à anches, et l'orgue à flûtes.
Le premier est plus léger, avec un son apparenté à un accordéon, même si on reconnaît d'emblée un style de jeu très différent. Aucun accordéoniste ne pourrait jouer exactement comme un orgue à anches. C'est le plus utilisé historiquement par les chanteurs de rue et de foire car il peut se porter en bandoulière, en particulier les plus petits parfois appelés "serinettes".
Le second est plus lourd, nécessite un chariot; c'est un mini orgue d'église, avec un son à la fois puissant et très doux issu de ses flûtes en bois, et sa décoration est toujours particulièrement soignée.

Les deux orgues alternent par exemple sur notre spectacle "Ça va Valser".

L'orgue de barbarie a son festival annuel à Plombières les Bains

Plusieurs "facteurs" en fabriquent en France. Son principe de cartons perforés de trous laissant passer l'air sous pression est un précurseur de la musique informatique "midi". Mais paradoxalement, il connaît un fort regain d'intérêt, précisément, parce qu'il est purement mécanique, et apporte une couleur inimitable aux chansons.

La disposition des trous, les formats de carton, en revanche, ne sont pas standardisés et de nombreux systèmes co-existent. Plusieurs "noteurs" en France fabriquent des cartons et proposent un large répertoire de chansons anciennes ou récentes, depuis des morceaux classique jusqu'au rock.
Nous avons même un répertoire de chant baroque exclusifs pour un nouveau spectacle qui mijote pour 2022, "Baroque Émois".